Le projet de méthanisation : polémique
La méthanisation encore appelée digestion anaérobie est un procédé basé sur la dégénérescence des micro-organismes de la matière organique. Elle est mise en œuvre dans un environnement privé d’oxygène, dans des conditions contrôlées. Elle sert principalement à produire un digestat riche en matière organique et un biogaz riche en méthane. Le digestat peut être plus tard maturé par compostage et utilisé comme engrais ; le biogaz quant à lui constitue une énergie renouvelable avec un pouvoir calorifique de plus ou moins 6 kWh/Nm3 qui peut servir à produire de l’électricité, de la chaleur, du carburant ou du gaz naturel. La méthanisation sert entre autres à l’agriculture, au traitement des déchets et de certains effluents chimiques.
La méthanisation agricole à Créhen
Depuis 2017, un collectif d’agriculteurs, formé de deux Créhennais et d’agriculteurs des communes limitrophes, travaille sur les modalités d’application de la méthanisation à l’agriculture dans la sous-région. L’histoire de Créhen met en évidence son ancrage dans les activités agricoles et aujourd’hui encore l’agriculture occupe une place importante dans les activités créhennaises. La méthanisation agricole permettrait ainsi aux Créhennais d’optimiser la chaîne de valeur agricole en utilisant les effluents et produits agricoles, et de créer de nouveaux emplois. Le 05 Mars 2019, la réunion publique organisée par l’association pour la sauvegarde des sites en Val d’Arguenon a facilité l’agrément administratif pour le projet. Il sera ainsi mis en œuvre d’ici 2021 sous réserve du choix de meilleurs sites.
Des réactions mitigées face à la digestion anaérobie
S’il est commun d’admettre que la méthanisation a bien des avantages, les réactions des participants créhennais et des usagers n’en restent pas moins mitigées. Les uns se félicitent de pouvoir bientôt pérenniser leurs revenus. La méthanisation permettra de valoriser doublement la matière organique ainsi de lutter contre les effets de serre en passant par la réduction des recours aux engrais industriels. Pour les autres, le projet ne prend pas en compte suffisamment d’agriculteurs créhennais pour justifier les contraintes et risques associés. Ces derniers sont :
- la volatilité des gaz produits et les risques de combustion ;
- la dégradation des infrastructures routières et l’augmentation du trafic routier ;
- la pollution sonore, celle des sols, de la nappe phréatique et les nuisances olfactives liées au digestat ; etc.
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